Tout savoir sur l’épisiotomie : Procédure et détails clés !

par adm

                L'épisiotomie, comment ça se passe ?

L’épisiotomie est une procédure effectuée pour faciliter l’accouchement du bébé et prévenir les lésions par déchirure. Bien qu’elle puisse être nécessaire, son utilisation n’est plus automatique et il est possible de la refuser. Voici une explication détaillée.

Pendant l’accouchement, l’épisiotomie implique une coupe du périnée pour aider le bébé à sortir. Cette opération chirurgicale consiste à pratiquer une incision de 4 à 6 cm près de l’ouverture vaginale, soit de façon verticale ou oblique. Cette intervention permet de faciliter la sortie de la tête du bébé et d’éviter que des déchirures incontrôlées se produisent.

En France, l’utilisation de l’épisiotomie est de plus en plus exceptionnelle. En 2021, elle n’a été nécessaire que pour 8,3 % des naissances selon une enquête nationale périnatale de Santé publique France et de l’Inserm. En contraste, environ 35 % des femmes en étaient sujettes lors de leur premier accouchement et 10 % lors des accouchements ultérieurs (soit 20,1 % pour l’ensemble des accouchements) d’après l’enquête de 2016. Ce taux était déjà en baisse par rapport à 2010, où une épisiotomie était réalisée pour 44 % des primipares et 14 % des multipares.

L’épisiotomie est-elle une obligation ?

L’épisiotomie n’est pas une pratique systématique, mais elle est réalisée quand il y a un risque de déchirure du périnée lors de l’accouchement.

Quand recourt-on à l’épisiotomie ?

Cette intervention est censée diminuer le risque de déchirure du périnée et prévenir l’incontinence urinaire ou anale, ainsi que le prolapsus, qui est un affaissement des organes. Toutefois, plusieurs études montrent que l’épisiotomie ne prévient pas efficacement ces risques. L’opération peut même être plus risquée qu’une déchirure naturelle, car elle est souvent plus grande, nécessite des sutures, provoque des saignements plus importants et cicatrise plus lentement.

Dès 2005, le Collège des gynécologues français a émis des recommandations pour limiter cette pratique. L’équipe médicale ne devrait recourir à une épisiotomie que lorsqu’elle est jugée absolument nécessaire. En décembre 2017, la Haute Autorité de Santé a renforcé ces directives en rappelant qu’il n’est pas nécessaire de réaliser une épisiotomie systématique, même chez les primipares ou en cas d’antécédent de déchirure périnéale sévère.

L’épisiotomie est-elle douloureuse ?

Si une épisiotomie s’avère nécessaire, rassurez-vous : l’incision est généralement peu douloureuse. Ceci est principalement dû au fait que, sous péridurale, la douleur est atténuée. De plus, le médecin procède généralement à l’incision pendant une contraction, moment où l’attention de la mère est déjà fortement mobilisée.

Combien de temps dure la douleur après une épisiotomie ?

La suture peut cependant être plus douloureuse, mais elle est réalisée sous anesthésie locale à la xylocaïne, ou locorégionale, effectuée en même temps que la péridurale. La douleur peut persister pendant les premiers jours, voire les premières semaines après l’accouchement. Généralement, ce n’est pas l’épisiotomie qui cause le plus de douleur post-accouchement.

Accouchement : l’épisiotomie prévient-elle les risques de déchirure ?

Il existe un risque de déchirure du sphincter lorsque l’épisiotomie n’est pas réalisée alors qu’elle est nécessaire. Cette complication peut entraîner des problèmes d’incontinence anale chez la future mère. L’épisiotomie est spécifiquement envisagée pour prévenir un risque de déchirure de 3ème ou 4ème degré, c’est-à-dire jusqu’à l’anus, ce qui survient dans moins de 5 % des cas.

En combien de temps cicatrise une épisiotomie ?

En général, la cicatrisation externe de l’épisiotomie (la peau) est assez rapide, soit entre 8 et 10 jours. Pour la cicatrisation interne, il faut compter entre 12 et 18 mois pour une guérison complète. Durant cette période, une gêne ou une sensation douloureuse peut persister plusieurs mois après l’accouchement. Durant les premiers jours, il peut être difficile de s’asseoir ou de se déplacer. Il est crucial de signaler ces symptômes à l’équipe médicale, qui pourra prescrire un traitement anti-inflammatoire pour soulager la douleur.

L’épisiotomie est-elle obligatoire pour un premier bébé ?

Une épisiotomie n’est absolument pas indispensable lors d’un premier accouchement. Elle peut être envisagée si le bébé a un poids supérieur à la moyenne, si sa tête est particulièrement grosse, ou si son rythme cardiaque diminue nécessitant une sortie rapide. Cette intervention peut aussi être considérée si le bébé se présente en siège ou si le périnée de la mère est particulièrement fragile.

Peut-on refuser une épisiotomie ?

Aucun acte médical, y compris l’épisiotomie, ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé du patient. Ainsi, il est possible de refuser une épisiotomie. Il est important de discuter de cette décision avec votre gynécologue ou votre sage-femme avant l’accouchement. Vous pouvez également mentionner votre refus dans votre plan de naissance.

La péridurale a-t-elle une incidence sur l’épisiotomie ?

La péridurale et l’épisiotomie ne sont pas directement liées. Une femme sous péridurale ne subira pas nécessairement une épisiotomie. Cependant, la péridurale, en insensibilisant la zone périnéale, peut entraîner des poussées mal dirigées qui étirent excessivement le périnée, rendant parfois l’épisiotomie nécessaire.

Le massage du périnée permet-il d’éviter l’épisiotomie ?

Cicatrisation : quels soins à réaliser après une épisiotomie ?

Il est recommandé de nettoyer soigneusement la cicatrice après chaque passage aux toilettes pour minimiser les risques de brûlure ou d’infection après une épisiotomie. Une consultation médicale est nécessaire si la mère présente des pertes vaginales malodorantes ou de couleur inhabituelle, signes qui peuvent indiquer une infection pouvant retarder la cicatrisation.

Quelles sont les conséquences de l’épisiotomie sur la vie sexuelle ?

Concernant les relations sexuelles, il est conseillé de les éviter pendant un mois à six semaines après une épisiotomie. Les rapports sexuels pourraient être douloureux et risquent de rouvrir la cicatrice, causant des complications. Lors de la consultation postnatale, le médecin ou la sage-femme examinera l’évolution de la cicatrice de l’épisiotomie et informera les parents s’ils peuvent reprendre leur activité sexuelle.

En vidéo : Comment éviter l’épisiotomie ?

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