La grossesse vécue seule, ces 9 mois de création d’un petit être, ce n’était déjà pas forcément facile, cela va sans dire, mais lorsque le terme des 40 semaines d’aménorrhée environ approche, il n’est pas rare que l’angoisse monte.
Dans quelques jours, la maman solo sera à deux, mais demeurera seule pour faire face à tout. Il est donc important de bien anticiper ce cap.
L’accouchement sans le papa
Les futures mamans qui ont vécu leur grossesse seule se sont, en général, préparées à vivre leur accouchement sans le géniteur de leur enfant, qui peut être « inexistant » pour diverses raisons que sont le décès, la fuite, l’ignorance… Cependant, il arrive qu’à l’approche du moment fatidique de la naissance, le père réapparaisse et se propose ou s’impose lors de l’accouchement, comme un sursaut d’instinct paternel.
Il appartiendra alors à la future maman de décider si elle accepte ou non cette présence surprise impromptue. Tout dépendra des relations qui existaient – ou non – entre les parents biologiques du bébé : si elles étaient conflictuelles, il est inutile de rajouter du stress à la maman qui s’apprête à vivre un moment fort sur tous les plans ; si les relations étaient apaisées mais distendues par choix réciproque de séparation, pourquoi ne pas l’envisager. Le choix est très personnel.
Quoi qu’il en soit, une future maman solo doit avoir prévu de se faire accompagner à la maternité par quelqu’un de proche : une mère, une soeur, une amie. Ce sera précieux comme soutien pendant les heures de travail ainsi que durant l’expulsion puis les premières heures en tête à tête avec le bébé ! Ne pas négliger cet aspect et important.
L’accouchement fatigue et met les hormones féminines sans dessus dessous, donc les émotions sont parfois incontrôlables : il est alors important d’être entourée pour limiter ou éviter les débuts de la dépression post partum.
Le retour à la maison seule avec bébé
A la maternité, le personnel soignant vous aidera, vos amis et votre famille vous visiteront, vous serez choyée. Mais attention, au bout de 3 voire 4 jours, vous devrez quitter cette chambre pour vous installer, avec votre petit bout, chez vous. Ce moment est particulièrement à préparer car vous risquez de vous laisser déborder par tout ce que vous aurez à faire, en pensant que vous n’y arriverez jamais, etc…
Si votre famille est disponible, ne refusez pas la proposition de votre maman, par exemple, de venir s’installer chez vous quelques jours : cela vous soulagera et vous aidera à vous organiser petit à petit dans l’apprentissage de ce nouveau rôle de maman.
A un moment, vous en aurez assez de sa présence : ce sera normal et bon signe. Vous serez alors « apte » à gérer votre famille monoparentale toute seule !
Des aides pour les mamans après une naissance ?
La Caisse Primaire d’Assurance Maladie est en train de généraliser sur la France entière, petit à petit, un service d’accompagnement personnalisé après l’accouchement. Il s’agit d’aider les mamans dans leur retour à la maison après la naissance du bébé.
Pour ce faire, l’Assurance Maladie offre, jusqu’au 12e jour après la naissance, un suivi à domicile par une sage-femme libérale, pour la maman et son bébé (prise en charge à 100%).
Ce service doit recevoir votre accord, il n’est pas automatique. Si vous y adhérez, la première visite à domicile se fera le lendemain de votre sortie, puis une seconde visite interviendra 24 à 48 heures après la première. Vous pourrez ainsi profiter de la présence de cette professionnelle pour la questionner sur la rééducation uro-génitale à venir ou l’allaitement.
D’un point de vue administratif, après l’accouchement, pensez à envoyer par courrier à la Caf, l’acte de naissance de votre nourrisson, sinon ils pourraient vous demander le remboursement de la prime de naissance ! Et puis n’oubliez pas qu’en étant seule avec votre enfant, vous pouvez peut-être bénéficier de l’allocation de soutien familial (Asf) en plus de de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) qui est, elle, soumise à conditions de ressources.
C’est une très très très bonne chose. Je ne connaissais pas ce service d’accompagnement personnalisé après l’accouchement. Est-il proposé à la future mère à la clinique ?
A Emma
Il convient de s’adresser, selon le cas, à la Caf ou à la mutualité sociale agricole (MSA).